Juliette Drouet à Victor Hugo, 18 janvier mardi après midi 1h 1/2 1848
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Inscription - 18 janvier [1848], mardi après-midi, 1 h. ½J’ai enfin trouvé les papiers relatifs à cette hideuse Ribot mais je ne les ai pas encore visités. Il me suffit de savoir qu’ils sont là et qu’on peut les consulter quand on voudra. J’ai en outre trouvé un petit mot de Démousseaux relativement à l’engagement que tu as pris avec elle mais cela n’indique pas les dates d’une manière précise [1]. Au reste tu le verras et cela te mettra peut-être sur la voie. En attendant je suis très contente d’avoir tiré du fouillis où était enfouiea cette affaire importante. Ce n’est pas sans peine et j’en suis encore tout abasourdie.Mon Victor bien-aimé, mon pauvre amour adoré, je t’aime. J’ai le cœur plein de toi et la pensée remplie de ta douce image. Je te retrouve dans tous mes souvenirs et tu es la meilleures et la plus douce partie de mon être. Je t’aime de toutes mes forces, je te bénis de toute mon âme. Tu es le meilleur, le plus noble et le plus généreux des hommes, je t’adore. Encore une fois je te bénis. Je te l’ai dit bien des fois et je voudrais te le dire toujours.JulietteMVH, 7839Transcription d’Anne Kieffer assistée de Michèle Bertauxa) « enfoui ».Notes[1] En novembre 1827, Scipion Pinel signe plusieurs lettres de change en faveur d’une usurière pour couvrir Juliette Drouet – alors sa maîtresse – de cadeaux. En 1830, cette dernière s’engage à rembourser elle-même la somme de 8000 francs que doit son ancien amant. Apprenant les difficultés financières de sa maîtresse, Victor Hugo décide d’assumer seul ces dettes. En 1842, il s’engage à verser 40 francs par mois jusqu’en 1852 à l’usurière Ribot.