Gazette des beaux-arts (1859) (14769785422)
Summary
Identifier: gazettedesbeauxa49pari (find matches)
Title: Gazette des beaux-arts
Year: 1859 (1850s)
Authors:
Subjects: Art Collectors and collecting
Publisher: (Paris, s.n.)
Contributing Library: Wellesley College Library
Digitizing Sponsor: Boston Library Consortium Member Libraries
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grand costumerehaussé de bouquets de perles, a le cou entouré dune large collerettetuyautée formée par trois rangs de calices de fleurs, qui fait on ne peutmieux ressortir la fraîcheur de son visage, frappant dexpression et devérité. On serait tenté vraiment, en admirant ces petits chefs-dœuvre, deles attribuer au fameux céroplaste florentin Alessandro Abondio, élève deMichel-Ange, et qui travailla précisément pour lempereur Rodolphe, àPrague, où il mourut. Ajoutons que Rodolplie II fut un des plus grandsamateurs et collectionneurs de son temps. On a \endu dernièrement desobjets dart qui lui ont appartenu. Si, comme nous lavons dit tout à lheure, les modeleurs italiens ontexcellé .dans le portrait, comme le pi-ouveraient encore au besoin les troissuperbes cires de Philippe II, dElisabeth de Franco, sa femme, et dedon Carlos, ils nont pas moins réussi à faire de charmants petits tableauxde genre travaillés en haut-relief, tels que la jolie scène représenlant, au
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FAAIILLE VENITIENNE, CIRE DU XVIO SIÈCLE. (Collectioa de M. Spitzer.) 292 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. milieu dun paysage, une Hélène moderne enlevée par un nouveau Paris.Le corps de la jeune femme à moitié nue, modelé comme un camée, estdélicieux de grâce, délégance et dabandon, et la draperie, ornée deperles et démeraudes, fait admirablement ressortir la morbidesse deschairs. Yient ensuite une cire très originale du commencement duxvr siècle, offrant le porlrait dune noble dame vénitienne ou floren-tine vue à mi-corps et tournée vers la droite, dont le type archaïquerappelle celui des statues cypriotes. La coiffure ainsi que le costume, quilaisse à découvert le bras et la poitrine, sont rehaussés de perles fines etde pierreries, absolument comme sur une cire analogue du musée Sau-vageot, au Louvre. On ignore le nom de cette patricienne ; on ne connaîtpas davantage le nom du modeleur. Peu importe ! Ne suffit-il pas que lar-rangement harmonieux de lensemble, le ton