Gazette des beaux-arts (1859) (14593728438)
Summary
Identifier: gazettedesbeauxa33pari (find matches)
Title: Gazette des beaux-arts
Year: 1859 (1850s)
Authors:
Subjects: Art Collectors and collecting
Publisher: (Paris, s.n.)
Contributing Library: Wellesley College Library
Digitizing Sponsor: Boston Library Consortium Member Libraries
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rie des bonnes figures détude.Il y a plus doriginalité, de science, de saveur dans le beau bas-reliefde M. AUar, Hécube retrouvant sur le bord de la luer le cadavre de sonfils Polydore, oti lon admire, avec un goût florentin très-délicat etdiscret, une sûreté dexpression et dexécution peu commune. M. Allar est encore lauteur dune statue de bronze dun naturalismecharmant, VEnfant des Abruzzes soulevant une cruche pleine, quiannonce un esprit ouvert par létude aux impressions simples et franchesde la natiire vivante, les seules qui soient vraiment fécondes; car silétude apprend à exécuter, cest la vie seule qui fournit matière auxrenouvellements nécessaires de lart. Parmi les habiles qui savent lemieux traduire, en langage sculptural et poétique, les scènes ordinairesde la vie populaire ou pastorale, nous retrouvons encore ici M. Schœ-newerk, avec son groupe un peu ramassé, mais bien charmant, dunpâtre assis apprenant à jouer de la syrinx à lenfant appuyé sur son
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Plâtre par M. E. Delaplancho VJU. — 2» PÉRIODE. 34 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. épaule. On verra avec plaisir, dans le même ordre dimpressions, lEnfantà la conque de M. Chervet, le Jeune Pâtre jouant du tibia curva deM. Laoust, le Chevrier de M. Mamette, et le Jeune Berger pansantson chien blessé de M. Chenillion. M. E.Delaplanche a obtenu un succès plus vif encore et très-mérité,enabordant franchement linterprétation de la vie moderne dans le groupede petile dimension, mais dune grande tournure, quil appelle lÉducationmaternelle. Cest une paysanne des environs de Paris, coiffée dun mou-choir noué comme les ménagères de M. Millet, qui, assise sur une chaiserustique, apprend à lire à sa fillette, créature frêle et maigrelette, deboutà son côté. M. Delaplanche veut sen tenir au naturalisme expressif deLuca délia Robbia, plutôt que viser à lidéalisme synthétique et transcen-dantal de Michel-Ange, comme le prouve la jolie figure de lenfant, siréelle, si attenti