Juliette Drouet à Victor Hugo, 13 novembre samedi matin 7h1/4 1847

Similar

Juliette Drouet à Victor Hugo, 13 novembre samedi matin 7h1/4 1847

description

Резюме

4 Feuillets
Inscription - 13 novembre [1847], samedi matin, 7 h. ¼Bonjour, mon Toto, bonjour à la lueur de l’aube, car je ne veux pas être en retard cette fois avec Mme Guérard et je veux encore moins sortir sans t’avoir donné mon pauvre petit bonjour frilotteux [1], mais bien tendre et bien affectueux. J’espère que tu ne viendras pas pendant mon absence. D’abord je vais me dépêcher de revenir pour ne pas te manquer (dans le cas où tu viendrais dans la matinée [2]. Je suis trop fâchée quand par hasard je manque une seule de tes précieuses visites.Il fait un temps de chien, le brouillard tombe par écuellées comme celui de M. de Vendôme [3] et on n’y voit pas même jusqu’au bout de son nez. Je suis toute transie et toute reguerlie [4]. Le proverbe : Il faut souffrir pour être belle n’a jamais été plus justifié qu’aujourd’hui. Je crois même que si je n’avais pas donné parole à Mme Guérard, j’aurais préféré me dorlotera chaudement dans mon lit et être laide dans toute l’acception du mot. Maintenant il n’y a plus à reculer, la pluie est tirée, il faut la recevoir sur sa bosse et sourire stoïquement à son bonheur. Quel bonheur ! Voime voime, je t’en fiche, mais je t’adore.JulietteMVH, α 8002Transcription de Nicole Savya) « dorlotter ».1] Dérivé par Juliette de « frileux », pour plus d’expressivité.[2] Juliette oublie de refermer la parenthèse.[3] M. de Vendôme faisant marcher ses troupes par tous les temps, le brouillard de M. de Vendôme, expression proverbiale, désignait une grosse pluie.[4] Vieux mot paysan : ridée, ratatinée.

date_range

Дата

1847
create

Источник

Paris Museum
copyright

Информация о правах

Public Domain Dedication

Explore more

juliette drouet
Джульетта Друэ