Gazette des beaux-arts (1859) (14587030560)
Zusammenfassung
Identifier: gazettedesbeauxa17pari (find matches)
Title: Gazette des beaux-arts
Year: 1859 (1850s)
Authors:
Subjects: Art Collectors and collecting
Publisher: (Paris, s.n.)
Contributing Library: Wellesley College Library
Digitizing Sponsor: Boston Library Consortium Member Libraries
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on repoussé et argenté, re-présentant un buste dHercule avec sa massue sur lépaule. Quant auxbrassards (n° 592), bien que trouvés avec les autres pièces, ils nont puservir au même individu, car ils sont dune proportion notablementmoindre. Mais la décoration en est également belle, et le travail aussiremarquable. Sur lun on voit limage de Mars, cuirassé et casqué, tenantla lance et le bouclier ; sur lautre, une femme vêtue dune tunique talaireet environnée de fleurs et de feuillages, à laquelle nous donnerions volon-tiers le nom de Vénus. Ces armes magnifiques, qui nont leur pendant que dans le Musée deNaples, et dont le travail est tellement précieux, tellement soigné, quonhésite à croire quelles aient jamais pu être faites pour un service réel etpour autre chose que la parade, ne sont pas, du reste, celles dun guer-rier. Leurs formes tout à fait particulières, et spécialement celle ducasque, les caractérisent de la façon la plus précise comme ayant appar-
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r < ; LA GALERIE POURTALES. 483 tenu à léquipement dun gladiateur, de lespèce de ceux quon appelaitHoplomaques ou Samnites et qui combattaient armés de toutes pièces.On les retrouve dans les bas-reliefs, comme ceux du tombeau de Scaurusà Pompéi, et dans les mosaïques qui représentent ces combats dont lespectacle était si cher aux Romains. Des gladiateurs seuls, au reste, et non des guerriers, pouvaient secharger darmes défensives aussi pesantes et de nature à gêner autantles mouvements, en préservant aussi exactement toutes les parties ducorps. On se fait généralement une fausse idée des combats de gladia-teurs, en se figurant quils avaient toujours le caractère dimmolationshumaines, qui a attiré sur leur usage les anathèmes indignés des Pères delÉglise. Ce nétait quà Rome et dans des occasions extraordinaires, oùlon avait fait les frais en conséquence, quon y voyait périr un certainnombre des malheureux réduits à ce triste métier de se battre pouramu